L’histoire du Château d’Yquem se lit comme un roman. Une fresque épique de plus de quatre siècles, riche d’événements et de personnages hauts en couleurs. Avec Romain-Bertrand de Lur-Saluces, le petit-fils de Françoise-Joséphine, ce qui n’était qu’une possession de famille est reconnue internationalement. En 1855, telle une reconnaissance posthume du travail accompli par la dame d’Yquem, le domaine est élevé au rang de seul et unique premier cru supérieur de la classification établie à la demande de l’empereur Napoléon III pour l’exposition universelle de Paris. Sans enfant et soucieux de garantir l’avenir de Château d’Yquem, Bertrand de Lur-Saluces a anticipé sa propre disparition. Dès 1966, il désigne l’un des fils de son frère Amédée, Alexandre de Lur-Saluces, pour prendre sa suite à la tête du domaine.
Les débuts du jeune comte ne sont pas faciles. Une série de mauvaises années, une violente crise du négoce et d’imposants droits de succession fragilisent Yquem et menacent sa survie. Le domaine sera sauvé par une gestion rigoureuse et une excellente année 1975, après trois millésimes successivement désastreux. Durant les années 80, de meilleures récoltes permettent de redresser la barre et de réaliser de nouveaux investissements. En quinze ans, le potentiel de production se redresse doucement, avec un niveau d’exigence et une technicité encore plus grands que par le passé. Au crépuscule du XXe siècle, Château d’Yquem, véritable monument à l’échelle des grands vins est acquis sous l’impulsion de Bernard Arnault par le groupe LVMH Moët Hennessy-Louis Vuitton, une nouvelle page de l’histoire d’Yquem commence à s’écrire.
Depuis lors, Il ne cesse, tout comme les Sauvage et les Lur-Saluces, de promouvoir sa modernité, son authenticité, son savoir-faire et son ouverture aux temps présents.